Les Beaux Dormants
Les Beaux dormants est la première chorégraphie d'une série conçue à partir de conte, genre littéraire si prisé des deux côtés du Rhin. La chorégraphe Hélène Blackburn est fascinée par l'irruption de l'adolescence chez les enfants, par ces années où la puberté modifie le rapport au monde, par ce rite de passage douloureux vers l'âge adulte, s'apparentant parfois à une traversée de forêt de ronces. « Tous les jeunes sont des beaux et des belles endormis, qui vont se transformer... ». Inspirée par Bruno Bettelheim, Hélène Blackburn met l'emphase sur l'adolescence, réelle période de latence, dans ses Beaux dormants.
Avec six danseurs et trois danseuses, la chorégraphe s'amuse à créer des déséquilibres dans les distributions pour mettre en évidence les jeux de glissements entre le féminin et le masculin. Librement inspiré de La Belle au bois dormant de Tchaïkovski, le langage chorégraphique des Beaux dormants s'appuie sur le vocabulaire classique, les pointes notamment, au service d'une grande théâtralité. À l'image de ce dialogue entre le ballet académique et le contemporain, Hélène a travaillé en lien direct avec Martin Tétreault, qui s'appuie sur des fragments de partition de Tchaïkovski, et montre ainsi la modernité que peuvent encore avoir les grands classiques.